L’Acer cappadocicum (Érable de Cappadoce) est originaire du Caucase, du nord de la Turquie à l’Iran. L’espèce y pousse du niveau de la mer jusqu’à des montagnes atteignant 2 000 mètres d’altitude. Dans les forêts, on rencontre l’Érable de Cappadoce en tant que spécimen solitaire, en compagnie, entre autres, du Carpinus betulus, du Fagus orientalis et du Quercus castaneifolia. L’Acer cappadocicum a été découvert en 1831 dans les monts Talych d’Azerbaïdjan par le botaniste allemand Carl Anton von Meyer et l’arbre a été introduit en Europe en 1938. L’espèce atteint de vingt à trente mètres de haut avec une couronne semi-ouverte, ovoïde et large, jusqu’à douze mètres d’envergure. À un âge plus avancé, l’Érable de Cappadoce possède une couronne ramifiée dès le bas et capricieuse, qui se ramifie très fortement aux extrémités.
Le feuillage pentalobé à heptalobé de l’Acer cappadocicum, doté de feuilles aux extrémités pointues, émerge en vert clair à rouge et vire au vert foncé en été, pour finir par un beau jaune doré en automne. Les corymbes de fleurs jaunes dressées éclosent en même temps que le feuillage. Après la floraison, de remarquables samares vert clair apparaissent. L’écorce des rameaux et des branches est d’un vert clair brillant avec des stries blanches, et vire au gris-brun avec des stries blanches après la troisième année de vie. Les jeunes pousses à croissance rapide présentent parfois une couche blanchâtre et cireuse qui disparaît plus tard dans l’année. Il ne s’agit pas de mildiou.
À l’état sauvage, l’Acer cappadocicum pousse le long de ruisseaux et sur des pentes montagneuses humides et ombragées, ce qui suggère qu’il a une prédilection pour les sols riches en nutriments et humides. Mais comme l’espèce vit également dans des sols peu profonds, secs et calcaires, elle semble relativement peu sensible au sol. Elle supporte quelque peu le vent, bien qu’un habitat complètement exposé puisse entraîner une rupture de branches. L’Acer cappadocicum est un magnifique arbre de parc qui convient parfaitement à des lieux de culture spacieux, dans de grands jardins, parcs, espaces verts et cimetières, où la belle forme de sa couronne et sa spectaculaire couleur d’automne seront joliment mises en valeur. Si le système racinaire superficiel est endommagé, des pousses racinaires peuvent se développer.